Cet album n'a pas fini de nous surprendre. Il est l'âme et le lieu de nos mémoires vagabondes…
Sans aucun doute, le nouvel album de Tchavolo Schmitt est celui de la maturité.
Conçu à la manière d'une anthologie musicale très personnelle, il y aborde avec beaucoup de passion et une virtuosité époustouflante, des genres variés auxquels il est attaché depuis toujours : Swing, Blues,Tango, Bossa, Jazz Manouche, laissant une place à la Poésie et à la chanson, il nous ouvre aux plaisirs de sa vie.
Bref, C'est la Tchavolo Life ! A juste titre…
Tout en mouvement, alliant à la force d'attaque, au rythme et à la cadence, la douceur d'autres compositions plus mélancoliques, ce nouvel album est très original. N'oubliant pas de saluer la présence de Django Reinhardt, le maître absolu, Tchavolo nous offre une interprétation toute en finesse, de “Nuages” et lui dédie Terrain Vague.
Tchavolo Schmitt est Manouche et le restera, la liberté est sa source profonde, la mémoire, sa puissance invisible. Pour réussir la magie de cet album, Tchavolo s'est entouré des partenaires et amis de toujours, en effet, il y a presque dix ans, maintenant, qu'ils partagent ensemble les scènes Françaises et internationales :
Samy Daussat, un sacré guitariste et compositeur, toujours juste, solide comme le granit de sa Bretagne natale !
Claudius Dupont, contrebassiste à la force de slap impressionnante, simple et discret mais très efficace.
Marie-Christine Brambilla, comédienne, auteur interprète, dont la voix et la présence captivantes, apportent deux forces supplémentaires au coeur du quartet : la force des mots et celle de la féminité ! Grâce à une immense complicité, Tchavolo et Marie ont réussi à créer ensemble un univers magique où les mots épousent les notes, où la Poésie est définitivement liée à la Musique.

Né en 1954 à Paris, Tchavolo Schmitt commence l'apprentissage de la musique à l’âge de six ans, dans le contexte familial, auprès d’un père violoniste et d’une mère qui l’initie à la guitare. Très jeune, il commence à jouer en public dans les cafés de la porte de Montreuil ou à la Chope des Puces de la porte de Clignancourt. À l’âge de onze ans, il quitte la capitale pour rejoindre sa famille à Strasbourg.
Au début des années 70, il se produit avec son frère Gogo et ses cousins Mandino Reinhardt, Sony Reinhardt, Hono Winterstein et Dorado Schmitt.
En 1979, à l’occasion d’un festival de musiques tsiganes à Darmstadt, il rencontre le violoniste Wedeli Köhler, qui lui propose d’intégrer le Hot Club Da Sinti. Deux ans plus tard, ils enregistrent l’album Wonderful. Tchavolo Schmitt acquiert alors une réputation de grande virtuosité doublée d’une belle sensibilité, qui marquera notamment Babik Reinhardt, le fils de Django.
Sa sonorité puissante, son attaque vigoureuse, son swing et son aisance sur les tempos rapides participent de l’éclat d’un style joué avec un grand naturel et une joie communicative.
Unanimement respecté dans la communauté manouche, Tchavolo obtiendra la reconnaissance d’un plus large public dans le courant des années 90 et 2000, grâce notamment au cinéaste Tony Gatlif, en apparaissant dans le film Latcho Drom (1993), qui raconte l’épopée des musiques tsiganes, suivi de Swing (2002), dont Tchavolo interprète le rôle principal.
Parallèlement, il enregistre en 1997 l’album Gypsy Reunion (Swing 93), en compagnie de Patrick Saussois et Dorado Schmitt, puis Alors… Voilà ! en 2000, premier véritable album sous son nom, produit par Romane. Sa carrière prend par la suite une envergure nouvelle, jalonnée de nombreuses collaborations (Angelo Debarre, Costel Nitescu…). Il est accueilli comme l’un des plus talentueux héritiers de Django Reinhardt, en France et à l’international (Japon, Cuba, Dubaï…).