Un voyage sonore effréné entre deux mondes, porté par le dialogue subtil entre le piano de Baptiste Bailly et la guitare de Gwen Cahue. Un jazz libre, teinté d’Orient.
Né en 1992, Baptiste Bailly découvre le piano en autodidacte à l’âge de 15 ans poussé par l’envie de composer, de créer ses propres microcosmes. Il s’intéresse alors au jazz, se perfectionnant dans divers cursus, croisant sur son chemin quelques grands pianistes tel qu’Aaron Parks, Yonathan Avishai, Albert Bover, Rémi Ploton, lui laissant une vision libre et éclairée de l’improvisation. Via ses études, il découvre l’Espagne et avec elle une musique généreuse, puissante, organique, collaborant ainsi avec de nombreux artistes dans des esthétiques diverses comme Carles Denia, Federico Nathan, Ales Cesarini, David Minguillón, Pepe Fernandez, Elma Sambeat…
Fruit de plusieurs années passées à voyager entre la France et l’Espagne, Baptiste sort un premier album Pension Almayer (2019) sur le label Freshsound New Talent dans lequel il propose une alchimie subtile entre impressionnisme français, world music et flamenco. Il enregistre ensuite en piano solo Suds (2021) pour le label Neuklang, dans lequel il poursuit cette recherche fusionnelle d’une musique douce-amère, où « la neige recouvre l’olivier ». Toujours dans son attachement à l’Espagne, il dirige et arrange l’album Muerto de Amor (2021) d’Elma Sambeat, véritable réflexion sur la poésie et l’Espagne de Federico Garcia Lorca. De retour en France fin 2019, il travaille avec l’autrice-compositrice Roxane Arnal à la création de son album Elior (2022), développant ainsi une folk-américaine onirique et inventive. Installé à Rennes, il fait la rencontre du guitariste Gwen Cahue avec lequel il fonde un premier répertoire original, Storyboard, publié en 2023 chez Label Ouest. Nourri par les musiques traditionnelles espagnoles et françaises, il développe et compose en 2023 ce qui deviendra La Fascinante (2024).
« Fort de son bagage jazzistique, mais aussi classique, Baptiste Bailly transmue en pépite d’émotion les sensations que lui procure la confrontation au milieu musical espagnol dans lequel il baigne actuellement. Exploratrice de sonorités nouvelles, la musique de Baptiste Bailly peut être introspective et douce-amère, nostalgique, primesautière et enjouée, ou divinement jazz. » Jazz Rhône-Alpes
« Au clavier, Bailly reste nourri par les couleurs de l’impressionnisme comme par celles d’un imaginaire espagnol, mais il sait aussi plier des gestes instrumentaux classiques ou romantiques aux exigences de ses chants intérieurs. Généreux et contenu à la fois, le lyrisme dégagé par le pianiste reste infiniment personnel. » Vincent Cotrot, JazzMag
Dès son plus jeune âge, Gwen Cahue se passionne pour la musique et se met rapidement à la guitare de manière autodidacte. Il débute par l'apprentissage de différents styles (Jimi Hendrix étant sa première inspiration), avant de découvrir la musique de Django Reinhardt. Immédiatement touché par le génie de Django, il se consacre principalement à la guitare acoustique.
Son envie de parfaire sa connaissance le pousse à s'installer d'abord à Strasbourg, véritable « place forte » du jazz manouche, où il a l'opportunité de croiser les plus grands musiciens du style (Biréli Lagrène, Tchavolo Schmitt, Yorgui Loeffler…), auprès desquels il se forge un caractère musical propre. Après quelques années, il rejoint la capitale, où il se produit très régulièrement avec son trio dans les clubs de jazz (Atelier Charonne, Taverne de Cluny, Sunset, Duc des Lombards).
Il participe en parallèle au « Swingtet », formation rendant hommage à Django Reinhardt dans la plus pure tradition du Quintette du Hot Club de France, avec laquelle il se produit dans les festivals, en invitant des artistes tels que Sanseverino, Romane ou Angelo Debarre. On retrouve également Gwen en tant qu'invité de différents projets, dont « Selmer 607 », « Django Club » ou « Rainbow Duet », au sein desquels il partage l'affiche avec les guitaristes les plus reconnus de la nouvelle génération (Adrien Moignard, Sébastien Giniaux, Rocky Gresset, Antoine Boyer).
Après avoir été programmé ces dernières années dans de prestigieux festivals, en France et à l'étranger (Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine, Jazz entre les deux tours/La Rochelle, Rendez-vous de l'Erdre/Nantes, Jazz in Langourla, Festival Django Reinhardt de Liberchies/Belgique, Festival Django Reinhardt d'Oslo/Norvège, Festival de Stockholm/Suède, Django l'H à Barcelone/Espagne…), sa profonde passion pour les sonorités acoustiques du jazz à cordes combinée à des influences venues, entre autres, de la musique classique, conduisent Gwen à proposer sa propre vision musicale à travers un premier album décapant, Memories of Paris (Label Ouest, 2019), bien accueilli par la critique et le public, suivi d'un second, Margin Call (Label Ouest, 2021).
On le retrouve également en tant qu'invité dans des projets comme « Autour de la guitare » de Jean-Félix Lalanne, et dans le nouvel album du guitariste breton Soïg Sibéril.